Le journal quotidien d'une étudiante japonaise qui étudie le féminisme à l'université Laval de Québec. ケベック州、ラヴァル大学でフェミニズムを学ぶ日本人学生の日常。

jeudi, novembre 29, 2007

Mes nouvelles 2

Après mon billet dernier, j'ai eu un commentaire efficace de la France. Vous pouvez également lire.

Aujourd'hui, je voudrais bien aborder surtout mon intervention féministe d'aujourd'hui, ici au Japon...

Tout d'abord, au Japon, je fais quoi? Je vais à l'école deux fois par semaine pour les cours. Chaque semaine, je prépare quelques choses, des fois je fais des notes, l'analyse-critique etc. Mon intérêt est toujours le féminisme. Surtout le mouvance des femmes au Québec dans les années 60 et 70. Par contre, je lis en plusieurs livres et articles tout en même temps, je m'intéresse au sujet de backlush et d'antiféminisme. Ce que je veux signaler ici, je ne suis plus activiste militante. Je voudrais plutôt être une chercheuse. Quand j'étais au Québec, je me suis rendue plusieurs activités féministes. Des manifestations, des conférences, des entretiens, des colloques etc. Avec mes expériences, mes rencontres, ma réflexion et aussi mon retour, je me suis rendu compte qu'il faut que mon statut doive être chercheuse. En tant que chercheuse, mon engagement est rational. Je suis féministe, évidement. Cependant ma façon de l'engagement est changé depuis mon retour.

Vous connaissez des situations des femmes japonaises avec les médias. Dans un certains sens, cette sorte de l'info sont correctes. Cependant, je ne sais vraiment pas sûr que le Japon est toujours en retard des pays occidentaux comme la France au niveau de la révolution féministe. Comment les jeunes filles japonaise? les femmes 30 ans? On doit faire l'attention de dénoncer la réalité?

J'accuse toujours le système patriarcat soit ici soit au Québec avec mon intervention chercheuse-féministe. Maintenant, la manière dont j'ai besoin en tant que chercheuse, doit être objective. Je ne suis pas féministe radicale. La sphère ou je suis n'est pas dans cette optique.
De plus je ne sais pas si l'on doit être personne atypique en tant que chercheuse. Ma volonté est dans une espace académique. Je ne peux pas nier cette réalité. C'est-à-dire que je ne suis pas activiste-atypique. Je ne peux. Ce n'est en raison de mon origine, japonaise. C'est plutôt mon style de vie, de pensée, de ma philosophie, de ma vie, j'ai pris cet engagement avec le temps.

Je dois souligner encore une fois. Je suis féministe. Je suis féministe QUÉBÉCO-JAPONAISE, mais je suis aussi chercheuse. J'apprécie cette posture. Selon ma directrice, Madame Huguette Dagenais disait,

La recherche féministe se caractérise [...] par une attitude critique et une adhésion, collective et individuelle, à des principes épistémologiques et éthiques précis qui lui confèrent, au-delà des variété des méthodes et techniques, une unicité certaine et une grande rigueur.
(Dagenais, 1987 :20-21)

Je respecte l'optique de ma directrice. J'ai ma vie en tant que femme, chercheuse, étudiante, professure et aussi une employée dans une grande entreprise. J'ai ma vie ici au Japon, et aussi au Québec. Il faut concilier bien entre les deux. Ça c'est pas facile! Plutôt compliqué!

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonsoir,
votre dernière note me rappelle ce souci de rationnalité que j'ai trouvé chez une chercheuse française : Bibia Pavard qui s'est penchée sur le sujet de l'édition des femmes en France. Etudiante de Sciences Po, doctorante et chercheuse en devenir sur la thématique de la « Contraception et avortement en France du milieu des années
1950 au milieu des années 1980. Histoire d’un changement
politique et culturel ». Sous la direction de Jean-François Sirinelli. Dans les premières trente pages de son mémoire sur les éditions des femmes, j'ai ressenti ce souci de recul vis à vis des sources (directs témoignages, plaidoyer des militantes de l'époque, etc.... Rationnalité qui est aujourd'hui possible en raison des quarante ou trente années de recul. N'étant pas chercheuse moi même, je ne suis pas une militante au sens strict du terme. J'essaie avec mes propres armes intellectuelles de replacer les connaissances, les rencontres, les débats auxquels j'assiste.